mercredi 25 juin 2008
Une tuile
La fin de semaine ne nous avait pas coûté grand chose... la bouffe et l'essence en gros. Retour du canot de location chez le détaillant en journée par Marie-Jo. Il y a bien eu quelques avaries à l'embarcation lorsque nous avons dû le laisser descendre un rapide de lui-même. Les bouts sont brisés, et une ancienne réparation a craqué. L'endroit où nous avons loué l'embarcation nous chargeait 280$ pour les dommages, en plus du prix de la location. Marie-Jo a appelé Félix en renfort pour venir la défendre... il connaît le coût réel des réparations et le personnel de l'endroit et avait apparemment des arguments de poids. On s'en sortira pour 75$ Marie-Jo, Josée et moi. À moins qu'on paye en groupe les dégats de l'ensemble du matériel, soit diviser en 6 les réparations du canot de Phil, du trailer et du canot de location... à suivre.
mardi 24 juin 2008
À l'état sauvage
Tout juste de retour de ma première "vraie" expédition... Y'a bien eu des voyages sac au dos et d'autres aventures mais c'était ma première sortie en autonomie. On est partis, 5 comparses et moi vendredi matin, avec 3 canots, les tentes et la bouffe nécessaire pour 5 jours.
Jour 1 :
De la route... Direction La Croche, un peu au nord de La Tuque. On part à 4 dans le Rav 4 de Félix et Émilie, Marie-Jo assise derrière avec moi et suivis de proche par la remorque et les canots. On a de longues heures de route devant nous... quoi de mieux que regarder un film plate (First Sunday) de façon complètement illégale sur l'écran du tableau de bord? On a rejoint Phil et Josée à La Tuque et poursuivi notre chemin vers La Croche.
On a laissé la voiture de Phil au take out et on s'est entassés à 6 dans le Rav 4, tous sauf le chauffeur dans une position plus ou moins confortable pour faire une heure 30 de chemin de bois, où une voiture ordinaire ne pourrait pas passer. On a vu de tout, crevasses en bordure de route, gros cailloux, à un endroit, le niveau de l'eau à droite de la route était supérieur au niveau du chemin, bien emprisonnée par une digue de castor. On a fini par se rendre dans la région supposée du take in, environ au kilomètre 92 de la rivière. Y'a de la mouche en criss dans le haut St-Maurice. Elles nous ont trouvées bien rapidement et ne nous ont pas lâchées avant le mardi matin. J'ai découvert le Watkins, merveilleuse invention chimique qui les tient à distance. Paraîtrait que l'huile pour le bain Avon fait des petites merveilles aussi, je l'ai su aujourd'hui seulement... D'autres trucs pour les conditions de densité extrême de mouches?
On a monté les tentes bien vite et concocté un super souper. Vraiment on a super bien mangé toute la fin de semaine. Les gars ont décidé d'aller reporter le Rav 4 et la remorque environ à mi-chemin du take out, étant donné que le volks n'était d'aucune utilité pour revenir chercher le camion après la descente de la rivière. Après leur heure et demi de marche ils nous annonçaient que la remorque avait cassé en chemin. On devrait écourter la descente pour avoir le temps lundi de réparer tout ça. On prévoyait donc ramer sur deux jours ce qui devait se faire sur 3 au départ.
Jour 2:
Départ assez tôt. On a quelques kilomètres à descendre avant les rapides pour se familiariser avec les techniques. On organise les équipes. Marie-Jo, qui est même pas 2 mois post-fracture à une main doit partir avec un gars solide et pouvoir se reposer souvent. Elle embarque avec Félix. Josée est avec Phil, un autre pagayeur expérimenté et je pars avec Émilie, une habituée des rivières à l'avant du canot. Elle ramera derrière étant donné que je n'ai aucune idée de comment ça marche la patente. Arrive un premier rapide digne de ce nom, un R3. Émilie est un peu anxieuse, et moi aussi. Je doute de pouvoir l'aider à diriger le bateau comme il se doit. Les gars et Émilie analysent le rapide. Félix et Marie-Jo partent et tout se passe sans embuche. Nous les suivons ensuite, ça brasse pas mal, je ne sais pas trop quelle ligne on doit suivre, Émilie me donne des instructions, me crie de lâcher les plats-bords quand j'ai un peu la frousse et on arrive en bas avec pas mal d'eau dans le canot mais pas d'autre mal. Disons que ça n'était pas clean comme descente. Phil et Josée n'ont pas choisit la même voie. Ils tentent de passer à droite, près de la rive. Une manoeuvre rate, Un arbre est couché dans leur chemin, à la hauteur de la tête de Josée qui fait du limbo pour l'éviter, Phil saute par-dessus, le canot accroche le fond et ils terminent la descente avec leur fréquence cardiaque un peu augmentée et le bateau cravaté. On s'arrête sur une plage proche pour réparer le canot de Phil et vider les deux autres... et c'est reparti.
Quelques kilomètres plus loin, un R3 suivi d'une chute de 8 mètres. Le rapide se descendrait bien mais il faut faire une manoeuvre très près de la chute pour débuter le portage et ça serait trop risqué. On cordelle donc le rapide. Le sentier du portage de 300 m est très étroit et bien abrupte, les sacs et les barils se laissent porter. Félix portage deux des trois canots. La pluie s'est mise de la partie, on arrête le temps d'une barre tendre et on repart.
Prochain R3 en vue. De bien belles grosses vagues, pas trop de roches dans la première section. Ça devrait aller. La ligne à prendre est très claire. Félix et Marie-Jo partent en premier, ça brasse, ça saute dans les vagues, ils font leur chemin dans les roches et vont s'arrêter dans un contre-courant pour nous regarder descendre. Leur canot est plein mais ça flotte toujours. Émilie et moi on part. Ça va bien, on suit la ligne qui était prévue. À la première vague je me retrouve à genoux dans le bout avant du canot. Le canot se remplit rapidement et on n'a pas le temps de franchir les vagues qu'on doit l'abandonner. On descend le reste du rapide à la nage... Les pires conditions ever!!! On se fait brasser par les vagues, j'essaye de pousser le canot devant moi pour ne pas qu'il me ramasse en chemin et la descente se poursuit entre deux bouillons, une roche sur une hanche, le bas du dos, la cuisse... je pense juste à essayer de garder la tête hors de l'eau et les pieds devants... mais ça ne se fait pas tout seul. On dirait que j'accroche toutes les roches de la rivière. Je finis par arriver dans une section plus calme, à bout de souffle, gelée. Je nage rejoindre Marie-Jo au bord de l'eau, Félix est déjà parti avec le canot pour nous aider. En me retournant j'apperçois Phil et Josée dans l'eau, leur bateau qui les suit. J'attends les renforts avec Marie-Jo. Phil revient nous chercher en canot, Félix le suit à la nage, tel une otarie qui se prélasse au soleil. Il en a vu d'autres. On dîne sur une plage tout près. Le bateau de Phil a été brisé en plusieurs endroits, il manque des barreaux, son manteau est parti avec l'un d'eux. Les filles profitent du soleil pendant que les gars procèdent aux réparations. On reprend la rivière jusqu'à l'heure du souper. En arrivant au site de camping, on dérange deux orignaux, une maman et son petit qui s'empressent de rentrer dans le bois à notre arrivée. Quand ça rentre dans le bois un orignal, ça rentre dans le bois. Et c'est gros ces bêtes-là! Notre camping c'est une très grande plage qui fait l'intérieur d'une courbe sur la rivière. On n'aurait pu rêver de mieux. La soirée se déroule tranquillement, on s'acharne à essayer de partir un feu qui va mourir pendant le souper. Le bois est trop humide. Même Dragon Phil en hyperventilant ne parvient pas à aviver la flamme. On se couche tôt... brûlés raides.
Jour 3 :
J'ai dormi tout croche comme quelques-uns des autres. Y'a quelqu'un qui ronflait apparemment mais c'est pas ça qui m'a empêchée de bien dormir. J'ai mal partout de ma cascade de la veille. Apparemment que j'en gémissait même dans mon sommeil tôt ce matin-là et Phil qui dormait dans la même tente que moi n'avait rien à y voir. Les orignaux sont venus faire leur tour durant la nuit et ont laissé des traces près des canots. On se prépare tranquillement à repartir. Les mouches se lèvent tôt au bord de la rivière!
Dès le départ je suis nerveuse. Incapable de faire autrement... ma frousse de la veille qui me rattrape. Premier rapide en vue, Phil annonce de l'eau vive. Émilie fait son chemin au travers des roches... c'tait pas de l'eau vive, mais bien un R1-R2... Mais bon, pensant la difficulté autre, le stress a baissé en conséquence. C'est fort le mental!
Un peu plus loin on arrive au dernier R3 du parcours. On recommande dans le guide de le portager. Il peut être cordelé si l'eau est basse seulement, ce qui est loin d'être le cas. Le portage traverse la route, il y a un pont sur la rivière à cet endroit à mi-chemin du sentier. Ça nous a pris un moment trouver le chemin, le temps de dîner rapido à la pluie. Finalement Phil l'explorateur trouve la voie un peu à l'écart de la rivière. Un super sentier qui nous mène à la toute fin du rapide, sur la plage. Vraiment une bonne chose... hors de question que je descende ça et pas envie de cordeler dans 6 pieds d'eau non plus. Les gars l'ont bien étudié et finalement le descendent en canot avec quelques manoeuvres bien choisies et captées en vidéo d'en amont et d'en aval.
Nous sommes dans les temps, on poursuit la descente de la rivière en eau calme jusqu'au take out qui s'avère encore être une super grande plage. On pourra se payer ce soir là un feu de camp digne de ce nom, que les filles organisent le temps que les gars aillent réserver au camping de La Croche pour le lendemain et chercher de la bière. Corona avec de la lime s'il-vous-plaît!!! Juste avant l'heure du souper, un camion débarque sur la plage. Apparemment un papa avec ses trois enfants qui profitent de la plage et de la rivière pendant que monsieur fume son petit joint, selon les effluves qui nous sont parvenues. Il ne nous en a même pas offert. On a entendu très clairement que l'eau était "froide pour les grelots". Ça faisait contraste pas mal... nous autres on débarque littéralement sur la plage de nos canots et monsieur amène directement son 4x4 sur la plage... bof. Les moustiques ont eu raison de nous et on s'est couchés ce soir-là avant le soleil. Rien comme le plein air pour nous faire reprendre un beat sain... dodo et lever de bonne heure et une bonne dépense d'énergie durant la journée, avec des repas équilibrés.
Jour 4 :
Les gars consacrent leur journée à la réparation du trailer des canots. Tant qu'à ne rien faire toute la journée, les filles on descendra ce qui reste de la rivière avant le camping municipal. Une vingtaine de kilomètres d'eau calme. Facile... ouais sauf que deux de nos pagayeurs arrière seront absent... on doit refaire les équipes. Émilie part avec Josée devant et je m'installe à l'arrière du deuxième canot avec Marie-Jo devant. Durant l'avant-midi, on a pas mal fait les deux côtés de la rivière. J'ai fait un peu de canot sur des lacs. C'est vraiment différent de la rivière. Et la nôtre est pas mal sinueuse, diriger dans les courbes ça n'est pas simple. Mais on a toute la journée, aucun stress-là. On a pas mal vu les deux côtés de la rivière Marie et moi... à force de zigzaguer. Mais ça ne nous a pas empêchées de blaguer et de chanter. La joie! Après le dîner sur une autre des innombrables plages, Josée décide de nager la rivière un bout de temps, entraînement pour un triathlon à venir oblige. On a pris ça mollo pour l'accompagner. Elle est remontée après 30 minutes complètement gelée et on a terminé notre parcours tranquillement jusqu'au camping. J'imagine que vous pouvez imaginer la satisfaction de trouver des toilettes "assis". Même si c'est des back houses ça fait toute une différence. On avait même un abri au-dessus de notre table à pique-nique!! Table à pique-nique, ça veut dire manger autrement que debout ou assis par terre... Wow! On s'est installées tranquillement en attendant les gars qui sont éventuellement venus nous rejoindre avec d'autre bière. Je crois bien que c'est ce soir-là qu'on a veillé le plus tard... jusqu'à quoi... 22hres??
Jour 5 :
On rapatrie tranquillement le stock, on charge les voitures et les canots. Un petit arrêt à La Tuque pour régler les comptes. Y'a une caisse à La Tuque où y'a pas de guichet automatique imaginez-vous donc... On a arrêté à 3-Rivières manger dans un resto asiatique ordinaire finalement avant d'arrêter au McDo pour des Mc Flurry... mais j'ai préféré mon Moka glacé du Morgane. Aaaahhh rien ne vaut un Morgane... c'est une des choses qui me manquent de 3-Rivières. Rendus sur la 55 rive-sud on a démarré Mad Money, une petite comédie bien sympathique mais on est arrivés chez moi avant la fin du film. Après des centaines de piqûres (sans farce), une vingtaine de nouveaux bleus, mais aussi des orignaux, la paix, des familles de canards, un martin pêcheur, presqu'un ours, les amis, les bouffes sous l'abri-moustiquaire ou à la pluie, les feux de camp c'était fini les vacances...
En fin de journée, j'avais un entraînement de bateau-dragon. C'est fou mais d'être sur l'eau, d'entendre mes amis jaser, la coach donner ses instructions, ça me dérangeait. Je m'ennuyais vraiment de ma bulle de pas de bruit sauf les oiseaux et le plouch des rames... J'pourrais devenir ermite un temps je crois.
Jour 1 :
De la route... Direction La Croche, un peu au nord de La Tuque. On part à 4 dans le Rav 4 de Félix et Émilie, Marie-Jo assise derrière avec moi et suivis de proche par la remorque et les canots. On a de longues heures de route devant nous... quoi de mieux que regarder un film plate (First Sunday) de façon complètement illégale sur l'écran du tableau de bord? On a rejoint Phil et Josée à La Tuque et poursuivi notre chemin vers La Croche.
On a laissé la voiture de Phil au take out et on s'est entassés à 6 dans le Rav 4, tous sauf le chauffeur dans une position plus ou moins confortable pour faire une heure 30 de chemin de bois, où une voiture ordinaire ne pourrait pas passer. On a vu de tout, crevasses en bordure de route, gros cailloux, à un endroit, le niveau de l'eau à droite de la route était supérieur au niveau du chemin, bien emprisonnée par une digue de castor. On a fini par se rendre dans la région supposée du take in, environ au kilomètre 92 de la rivière. Y'a de la mouche en criss dans le haut St-Maurice. Elles nous ont trouvées bien rapidement et ne nous ont pas lâchées avant le mardi matin. J'ai découvert le Watkins, merveilleuse invention chimique qui les tient à distance. Paraîtrait que l'huile pour le bain Avon fait des petites merveilles aussi, je l'ai su aujourd'hui seulement... D'autres trucs pour les conditions de densité extrême de mouches?
On a monté les tentes bien vite et concocté un super souper. Vraiment on a super bien mangé toute la fin de semaine. Les gars ont décidé d'aller reporter le Rav 4 et la remorque environ à mi-chemin du take out, étant donné que le volks n'était d'aucune utilité pour revenir chercher le camion après la descente de la rivière. Après leur heure et demi de marche ils nous annonçaient que la remorque avait cassé en chemin. On devrait écourter la descente pour avoir le temps lundi de réparer tout ça. On prévoyait donc ramer sur deux jours ce qui devait se faire sur 3 au départ.
Jour 2:
Départ assez tôt. On a quelques kilomètres à descendre avant les rapides pour se familiariser avec les techniques. On organise les équipes. Marie-Jo, qui est même pas 2 mois post-fracture à une main doit partir avec un gars solide et pouvoir se reposer souvent. Elle embarque avec Félix. Josée est avec Phil, un autre pagayeur expérimenté et je pars avec Émilie, une habituée des rivières à l'avant du canot. Elle ramera derrière étant donné que je n'ai aucune idée de comment ça marche la patente. Arrive un premier rapide digne de ce nom, un R3. Émilie est un peu anxieuse, et moi aussi. Je doute de pouvoir l'aider à diriger le bateau comme il se doit. Les gars et Émilie analysent le rapide. Félix et Marie-Jo partent et tout se passe sans embuche. Nous les suivons ensuite, ça brasse pas mal, je ne sais pas trop quelle ligne on doit suivre, Émilie me donne des instructions, me crie de lâcher les plats-bords quand j'ai un peu la frousse et on arrive en bas avec pas mal d'eau dans le canot mais pas d'autre mal. Disons que ça n'était pas clean comme descente. Phil et Josée n'ont pas choisit la même voie. Ils tentent de passer à droite, près de la rive. Une manoeuvre rate, Un arbre est couché dans leur chemin, à la hauteur de la tête de Josée qui fait du limbo pour l'éviter, Phil saute par-dessus, le canot accroche le fond et ils terminent la descente avec leur fréquence cardiaque un peu augmentée et le bateau cravaté. On s'arrête sur une plage proche pour réparer le canot de Phil et vider les deux autres... et c'est reparti.
Quelques kilomètres plus loin, un R3 suivi d'une chute de 8 mètres. Le rapide se descendrait bien mais il faut faire une manoeuvre très près de la chute pour débuter le portage et ça serait trop risqué. On cordelle donc le rapide. Le sentier du portage de 300 m est très étroit et bien abrupte, les sacs et les barils se laissent porter. Félix portage deux des trois canots. La pluie s'est mise de la partie, on arrête le temps d'une barre tendre et on repart.
Prochain R3 en vue. De bien belles grosses vagues, pas trop de roches dans la première section. Ça devrait aller. La ligne à prendre est très claire. Félix et Marie-Jo partent en premier, ça brasse, ça saute dans les vagues, ils font leur chemin dans les roches et vont s'arrêter dans un contre-courant pour nous regarder descendre. Leur canot est plein mais ça flotte toujours. Émilie et moi on part. Ça va bien, on suit la ligne qui était prévue. À la première vague je me retrouve à genoux dans le bout avant du canot. Le canot se remplit rapidement et on n'a pas le temps de franchir les vagues qu'on doit l'abandonner. On descend le reste du rapide à la nage... Les pires conditions ever!!! On se fait brasser par les vagues, j'essaye de pousser le canot devant moi pour ne pas qu'il me ramasse en chemin et la descente se poursuit entre deux bouillons, une roche sur une hanche, le bas du dos, la cuisse... je pense juste à essayer de garder la tête hors de l'eau et les pieds devants... mais ça ne se fait pas tout seul. On dirait que j'accroche toutes les roches de la rivière. Je finis par arriver dans une section plus calme, à bout de souffle, gelée. Je nage rejoindre Marie-Jo au bord de l'eau, Félix est déjà parti avec le canot pour nous aider. En me retournant j'apperçois Phil et Josée dans l'eau, leur bateau qui les suit. J'attends les renforts avec Marie-Jo. Phil revient nous chercher en canot, Félix le suit à la nage, tel une otarie qui se prélasse au soleil. Il en a vu d'autres. On dîne sur une plage tout près. Le bateau de Phil a été brisé en plusieurs endroits, il manque des barreaux, son manteau est parti avec l'un d'eux. Les filles profitent du soleil pendant que les gars procèdent aux réparations. On reprend la rivière jusqu'à l'heure du souper. En arrivant au site de camping, on dérange deux orignaux, une maman et son petit qui s'empressent de rentrer dans le bois à notre arrivée. Quand ça rentre dans le bois un orignal, ça rentre dans le bois. Et c'est gros ces bêtes-là! Notre camping c'est une très grande plage qui fait l'intérieur d'une courbe sur la rivière. On n'aurait pu rêver de mieux. La soirée se déroule tranquillement, on s'acharne à essayer de partir un feu qui va mourir pendant le souper. Le bois est trop humide. Même Dragon Phil en hyperventilant ne parvient pas à aviver la flamme. On se couche tôt... brûlés raides.
Jour 3 :
J'ai dormi tout croche comme quelques-uns des autres. Y'a quelqu'un qui ronflait apparemment mais c'est pas ça qui m'a empêchée de bien dormir. J'ai mal partout de ma cascade de la veille. Apparemment que j'en gémissait même dans mon sommeil tôt ce matin-là et Phil qui dormait dans la même tente que moi n'avait rien à y voir. Les orignaux sont venus faire leur tour durant la nuit et ont laissé des traces près des canots. On se prépare tranquillement à repartir. Les mouches se lèvent tôt au bord de la rivière!
Dès le départ je suis nerveuse. Incapable de faire autrement... ma frousse de la veille qui me rattrape. Premier rapide en vue, Phil annonce de l'eau vive. Émilie fait son chemin au travers des roches... c'tait pas de l'eau vive, mais bien un R1-R2... Mais bon, pensant la difficulté autre, le stress a baissé en conséquence. C'est fort le mental!
Un peu plus loin on arrive au dernier R3 du parcours. On recommande dans le guide de le portager. Il peut être cordelé si l'eau est basse seulement, ce qui est loin d'être le cas. Le portage traverse la route, il y a un pont sur la rivière à cet endroit à mi-chemin du sentier. Ça nous a pris un moment trouver le chemin, le temps de dîner rapido à la pluie. Finalement Phil l'explorateur trouve la voie un peu à l'écart de la rivière. Un super sentier qui nous mène à la toute fin du rapide, sur la plage. Vraiment une bonne chose... hors de question que je descende ça et pas envie de cordeler dans 6 pieds d'eau non plus. Les gars l'ont bien étudié et finalement le descendent en canot avec quelques manoeuvres bien choisies et captées en vidéo d'en amont et d'en aval.
Nous sommes dans les temps, on poursuit la descente de la rivière en eau calme jusqu'au take out qui s'avère encore être une super grande plage. On pourra se payer ce soir là un feu de camp digne de ce nom, que les filles organisent le temps que les gars aillent réserver au camping de La Croche pour le lendemain et chercher de la bière. Corona avec de la lime s'il-vous-plaît!!! Juste avant l'heure du souper, un camion débarque sur la plage. Apparemment un papa avec ses trois enfants qui profitent de la plage et de la rivière pendant que monsieur fume son petit joint, selon les effluves qui nous sont parvenues. Il ne nous en a même pas offert. On a entendu très clairement que l'eau était "froide pour les grelots". Ça faisait contraste pas mal... nous autres on débarque littéralement sur la plage de nos canots et monsieur amène directement son 4x4 sur la plage... bof. Les moustiques ont eu raison de nous et on s'est couchés ce soir-là avant le soleil. Rien comme le plein air pour nous faire reprendre un beat sain... dodo et lever de bonne heure et une bonne dépense d'énergie durant la journée, avec des repas équilibrés.
Jour 4 :
Les gars consacrent leur journée à la réparation du trailer des canots. Tant qu'à ne rien faire toute la journée, les filles on descendra ce qui reste de la rivière avant le camping municipal. Une vingtaine de kilomètres d'eau calme. Facile... ouais sauf que deux de nos pagayeurs arrière seront absent... on doit refaire les équipes. Émilie part avec Josée devant et je m'installe à l'arrière du deuxième canot avec Marie-Jo devant. Durant l'avant-midi, on a pas mal fait les deux côtés de la rivière. J'ai fait un peu de canot sur des lacs. C'est vraiment différent de la rivière. Et la nôtre est pas mal sinueuse, diriger dans les courbes ça n'est pas simple. Mais on a toute la journée, aucun stress-là. On a pas mal vu les deux côtés de la rivière Marie et moi... à force de zigzaguer. Mais ça ne nous a pas empêchées de blaguer et de chanter. La joie! Après le dîner sur une autre des innombrables plages, Josée décide de nager la rivière un bout de temps, entraînement pour un triathlon à venir oblige. On a pris ça mollo pour l'accompagner. Elle est remontée après 30 minutes complètement gelée et on a terminé notre parcours tranquillement jusqu'au camping. J'imagine que vous pouvez imaginer la satisfaction de trouver des toilettes "assis". Même si c'est des back houses ça fait toute une différence. On avait même un abri au-dessus de notre table à pique-nique!! Table à pique-nique, ça veut dire manger autrement que debout ou assis par terre... Wow! On s'est installées tranquillement en attendant les gars qui sont éventuellement venus nous rejoindre avec d'autre bière. Je crois bien que c'est ce soir-là qu'on a veillé le plus tard... jusqu'à quoi... 22hres??
Jour 5 :
On rapatrie tranquillement le stock, on charge les voitures et les canots. Un petit arrêt à La Tuque pour régler les comptes. Y'a une caisse à La Tuque où y'a pas de guichet automatique imaginez-vous donc... On a arrêté à 3-Rivières manger dans un resto asiatique ordinaire finalement avant d'arrêter au McDo pour des Mc Flurry... mais j'ai préféré mon Moka glacé du Morgane. Aaaahhh rien ne vaut un Morgane... c'est une des choses qui me manquent de 3-Rivières. Rendus sur la 55 rive-sud on a démarré Mad Money, une petite comédie bien sympathique mais on est arrivés chez moi avant la fin du film. Après des centaines de piqûres (sans farce), une vingtaine de nouveaux bleus, mais aussi des orignaux, la paix, des familles de canards, un martin pêcheur, presqu'un ours, les amis, les bouffes sous l'abri-moustiquaire ou à la pluie, les feux de camp c'était fini les vacances...
En fin de journée, j'avais un entraînement de bateau-dragon. C'est fou mais d'être sur l'eau, d'entendre mes amis jaser, la coach donner ses instructions, ça me dérangeait. Je m'ennuyais vraiment de ma bulle de pas de bruit sauf les oiseaux et le plouch des rames... J'pourrais devenir ermite un temps je crois.
dimanche 15 juin 2008
Pervers
Pourquoi quand je te demande de me dire non, quand tu me dis effectivement non, vraiment pas parce que c'est ce que je veux, mais parce que c'est ce qui est probablement le mieux, ça finit toujours par avoir l'effet totalement inverse de me rapprocher de toi?
mercredi 11 juin 2008
Juste à point
Qu'est-ce qui fait du bien en fin d'une journée de réunions plutôt administratives (bof...) que cliniques (cool!)??
Un p'tit mot de bon après-midi laissé sur mon bureau par quelqu'un qui passait me voir mais j'étais pas là! zut...
Un p'tit mot de bon après-midi laissé sur mon bureau par quelqu'un qui passait me voir mais j'étais pas là! zut...
lundi 9 juin 2008
billet macabre
Je ne savais pas comment l'appeler... au moins vous êtes prévenus. Je voyais aux nouvelles d'hier soir qu'un Japonais qui était fatigué de vivre a choisi de mettre fin à 7 de celles de ses compatriotes, en plus d'en blesser plusieurs autres, à l'aide d'un poignard.
La culture japonaise évoque pour moi une rigueur certaine, l'honneur, la discipline, les arts martiaux, les kamikazes, les samouraïs, les harakiri... entre autres, bien sûr. Là-bas on massacre à l'arme blanche, en occident, c'est une arme automatique qu'on choisit. L'intention et le résultat sont les mêmes, évidemment. Tout est dans la manière. Ça me semble drôlement plus lâche et facile de n'avoir qu'à appuyer sur la gachette. Question de culture j'imagine...
La culture japonaise évoque pour moi une rigueur certaine, l'honneur, la discipline, les arts martiaux, les kamikazes, les samouraïs, les harakiri... entre autres, bien sûr. Là-bas on massacre à l'arme blanche, en occident, c'est une arme automatique qu'on choisit. L'intention et le résultat sont les mêmes, évidemment. Tout est dans la manière. Ça me semble drôlement plus lâche et facile de n'avoir qu'à appuyer sur la gachette. Question de culture j'imagine...
dimanche 8 juin 2008
Indésirables
Après les souris et les araignées, voici venu le temps des fourmis. Comme toutes les bêtes de plus de 4 pattes, elles sont malvenues chez moi et ne consultent surtout pas avant d'entrer. Est-ce que je devrais inviter les souris pour me débarrasser des fourmis et des araignées? J'aime mieux les souris.
samedi 7 juin 2008
Mademoiselle Liberté
Mourir d'amour, littéralement. Est-ce qu'aspirer au mieux ne nous empêcherait pas de profiter du maintenant?
J'ai déjà aimé beaucoup Jardin, c'était nouveau. J'en suis à 4 ou 5 de ses romans et j'ai un peu toujours l'impression de relire le même.
J'ai déjà aimé beaucoup Jardin, c'était nouveau. J'en suis à 4 ou 5 de ses romans et j'ai un peu toujours l'impression de relire le même.
vendredi 6 juin 2008
N'importe quoi...
- Tu sais que t'es vraiment accro à une série télé quand t'as l'impression de croiser des personnages dans la rue.
- Je vais manger de mes premières fraises en fin de semaine!!! Le plan de tomates cerises est plein de fleurs, les fines herbes se chicanent la place dans la jardinière, j'ai peut-être un petit bout du pouce vert.
- J'ai fermé un dossier que je traîne depuis un an aujourd'hui... parfois c'est plate fermer un dossier, là c'est loin d'être un succès mais ça valait certainement de boire un verre!!!
- Mon écoeurantite se tasse. Je respire par le nez, je profite de la satisfaction que me donnent les interventions que je fais personnellement, et j'essaye d'oublier le reste. Peut-être qu'à force de me le répéter je vais finir par le croire.
- J'ai un peu réussi à fermer le clapet à un médecin spécialiste qui essayait de faire comme si mon problème avec le client ne le concernait pas et j'ai eu réponse à mes question. Ça a pris tout mon petit change mais ça valait le coup.
- On a vu notre première petite famille de canards sur la rivière en bateau hier soir. Les petits doivent mesure 15-20 cm de long au plus. On les a vraiment vus de proche, notre P'tit buck blanc de 41 pieds de long ne les a pas effrayé jusqu'à ce qu'on manque de leur passer dessus. Ils sont fini par pédaler tellement fort pour s'éloigner!! C'était le moment cute du jour. Les gars riaient un peu d'entendre les filles du bateau se pâmer sur les petites bêtes...
- Je vais manger de mes premières fraises en fin de semaine!!! Le plan de tomates cerises est plein de fleurs, les fines herbes se chicanent la place dans la jardinière, j'ai peut-être un petit bout du pouce vert.
- J'ai fermé un dossier que je traîne depuis un an aujourd'hui... parfois c'est plate fermer un dossier, là c'est loin d'être un succès mais ça valait certainement de boire un verre!!!
- Mon écoeurantite se tasse. Je respire par le nez, je profite de la satisfaction que me donnent les interventions que je fais personnellement, et j'essaye d'oublier le reste. Peut-être qu'à force de me le répéter je vais finir par le croire.
- J'ai un peu réussi à fermer le clapet à un médecin spécialiste qui essayait de faire comme si mon problème avec le client ne le concernait pas et j'ai eu réponse à mes question. Ça a pris tout mon petit change mais ça valait le coup.
- On a vu notre première petite famille de canards sur la rivière en bateau hier soir. Les petits doivent mesure 15-20 cm de long au plus. On les a vraiment vus de proche, notre P'tit buck blanc de 41 pieds de long ne les a pas effrayé jusqu'à ce qu'on manque de leur passer dessus. Ils sont fini par pédaler tellement fort pour s'éloigner!! C'était le moment cute du jour. Les gars riaient un peu d'entendre les filles du bateau se pâmer sur les petites bêtes...
mardi 3 juin 2008
Écoeurantite
Quand est-ce qu'on sait qu'on est rendu au bout? Quand est-ce qu'on décide que c'est trop? Qui décide? Qu'est-ce qui décide?
On fait quoi quand on rend un service, correctement, mais qu'on sait très bien qu'on ne devrait plus être la personne à le faire? On fait quoi quand nos boss répètent depuis deux ans et demi maintenant que c'est pour une courte période, que le contexte va changer, que les services vont être rendus par un autre département à partir de telle période mais que ça n'arrive jamais à cause de xyz raisons administratives? On fait quoi quand on doute de la bonne volonté des collègues? C'est pas à toi que je pense Jass ;-) Quand on est convaincus qu'on ne réussit même plus à patcher les trous "en attendant" (depuis 2 ans et demi)? Quand on sait que d'un point de vue éthique, clinique, il devrait en être autrement? Quand lorsqu'on explique tout ça à notre boss, et qu'elle est d'accord sur le fond avec nous, et qu'elle voit les conséquences que ça a sur notre motivation au travail, elle nous répond quand même "vous n'avez pas le choix, vous continuez jusqu'à ce que le contexte change"?
On fait quoi quand on rend un service, correctement, mais qu'on sait très bien qu'on ne devrait plus être la personne à le faire? On fait quoi quand nos boss répètent depuis deux ans et demi maintenant que c'est pour une courte période, que le contexte va changer, que les services vont être rendus par un autre département à partir de telle période mais que ça n'arrive jamais à cause de xyz raisons administratives? On fait quoi quand on doute de la bonne volonté des collègues? C'est pas à toi que je pense Jass ;-) Quand on est convaincus qu'on ne réussit même plus à patcher les trous "en attendant" (depuis 2 ans et demi)? Quand on sait que d'un point de vue éthique, clinique, il devrait en être autrement? Quand lorsqu'on explique tout ça à notre boss, et qu'elle est d'accord sur le fond avec nous, et qu'elle voit les conséquences que ça a sur notre motivation au travail, elle nous répond quand même "vous n'avez pas le choix, vous continuez jusqu'à ce que le contexte change"?
lundi 2 juin 2008
C'est l'été!
Comment booker un mois de juin en quatre étapes faciles :
1-Recevez un coup de téléphone de votre mère qui s'invite (yé!!) pour le week end suivant, histoire de se payer une petite rando dans les Cantons. Mais quelle montagne choisir?
2-Aidez à déménager un couple d'amis juste la veille de la première compétition de bateau-dragon.
3-Simili-invitez-vous en n'étant pas de trop sur un trip de canot-camping de 5 jours sur une rivière qui n'est pas encore déterminée.
4-Participez au pique-nique annuel de la famille étendue du beau-père et entendez votre soeur jouer en trio pour l'occasion... ça fait des années que ce n'est pas arrivé!
Pis c'est déjà fini... pis juillet et août vont se booker aussi vite, pis on va être rendus en septembre... ça va être le temps de prendre des vacances!
1-Recevez un coup de téléphone de votre mère qui s'invite (yé!!) pour le week end suivant, histoire de se payer une petite rando dans les Cantons. Mais quelle montagne choisir?
2-Aidez à déménager un couple d'amis juste la veille de la première compétition de bateau-dragon.
3-Simili-invitez-vous en n'étant pas de trop sur un trip de canot-camping de 5 jours sur une rivière qui n'est pas encore déterminée.
4-Participez au pique-nique annuel de la famille étendue du beau-père et entendez votre soeur jouer en trio pour l'occasion... ça fait des années que ce n'est pas arrivé!
Pis c'est déjà fini... pis juillet et août vont se booker aussi vite, pis on va être rendus en septembre... ça va être le temps de prendre des vacances!
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